Terrain : militaire
Code OACI : LFRL
Code AITA :
Ouverture de la base :
Altitude : 87 m
Piste : 2 - 1120 m revêtue - 05/23
650 m non revêtue - 13/31
La Base aéronautique navale (BAN) de Lanvéoc-Poulmic est l’une des quatre bases aéronautiques de la Marine Nationale et située sur la presqu'île de Crozon dans le Finistère (29). 200 hectares de zone protégée.
On y trouve :
Du fait de sa position, elle est un maillon essentiel du dispositif de la Marine Nationale en Atlantique.
En effet, elle se trouve à proximité immédiate de la base navale de Brest, accueillant des bâtiments militaires de la force d’action navale (FAN), de l’Île Longue, sanctuaire des sous-marins
nucléaires lanceurs d’engins (SNLE).
Elle est également proche d’un rail de navigation commercial par lequel transite près d’un quart du flux maritime.
Les unités opérationnelles garantissent des alertes permanentes pour des missions de défense et des actions de l’État en mer.
Les unités de soutien assurent l’entraînement et la formation des pilotes d’hélicoptères, des personnels navigants tacticiens d’aéronautique (TACAE), chefs cargo hélicoptère, électroniciens embarqués (HELAE) et plongeurs hélicoptère (PLH), sur différents appareils et simulateurs de vol implantés sur le site.
La BAN Lanvéoc-Poulmic accueille aussi l’unité chargée d’assurer la sélection des futurs pilotes de l’aéronautique navale et la formation des futurs pilotes d’hélicoptères embarqués.
Sur le site, de nombreux personnels civils et militaires assurent le soutien des marins du ciel dans différents métiers et domaines tels que :
Historique
1920 / le site de Lanvéoc est choisi pour devenir l’un des trente-sept centres d’Aviation Maritime destinés à mettre en œuvre des hydravions pour assurer la surveillance et la
protection des côtes littorales et des ports français.
1930 / les premiers travaux sont entrepris sur le site actuel de l’École navale. De 1935 à 1938, ils s’étendent sur le site de l’actuel base et ainsi débute la construction de
l’aérodrome une piste en ciment, la seule dont dispose la Marine nationale et l’une des premières de ce type en France !
1936 / la base reçoit les premiers avions du porte-avions « Béarn ». Les pilotes s’entraînent sur la « Croix du Béarn », toujours présente aujourd’hui sur les
aires aéronautiques et classée monument historique. A la fin de cette année, la base compte 1200 hommes.
1938-1940 / plusieurs escadrilles d’appareils de combat y sont affectées.
1940-1944 / la base passe aux mains des allemands qui développent les installations en construisant des hangars en bois et des alvéoles de dispersion pour leurs appareils.
Jusqu’à 190 avions stationneront sur le site depuis lequel ils assurent la défense du port de Brest et réalisent les raids aériens sur l’Angleterre.
1944 / A la libération, la base est détruite à 90% (bombardements alliés sabotages allemands) mais la France décide de redonner vie à cette la base aéronavale : uniquement
autour de la piste d’atterrissage alors que l’École navale, dont les bâtiments de Saint-Pierre près de Brest ont été détruits, vient s’implanter le long du front de mer.
Mars 1945 / la base reprend l’activité aérienne au profit de l’École Navale. Le déclin des hydravions, l’inadaptation des infrastructures aux avions de combat modernes et
l’arrivée de l’hélicoptère permettent à Lanvéoc de se transformer en la principale plate-forme de la région atlantique pour la mise en œuvre des appareils à voilure tournante.
1964 / la flottille 32F, sur HSS1 et l’escadrille 22S équipée d’Alouette opèrent à Lanvéoc.
1971 / la flottille 32F reçoit ses premiers Super-Frelon.
1979 / la flottille 34F, créée depuis 1974 et équipée d’Alouette ASM, reçoit ses premiers Lynx.
1984 / l’escadrille 50S est reconstituée pour fusionner avec la 51S pour devenir l’EIP (Ecole d’initiation au pilotage) /50S en 1996.
1995 / le CESSAN (Centre d’entraînement à la survie et au sauvetage de l’Aéronautique navale) est transféré de la BAN de Saint-Raphaël à la BAN de Lanvéoc-Poulmic.
2010 / les Super Frelon sont retirés du service actif. Deux EC225 sont livrés à la flottille 32F pour poursuivre la mission de secours en mer en attendant la prise d’alerte par
le Caïman marine encore en expérimentation.
2011 / la flottille 33F renaît à Lanvéoc, armée des premiers NH90 Caïman marine. La prise d’alerte s’effectue dès décembre 2011 alors que l’ensemble des outils pédagogiques ne
sont pas encore créés (arrivée du simulateur en 2015).
2016 / la flottille 32F est mise en sommeil alors que la flottille 33F est capable d’assurer la permanence des missions de service public. La BAN acquière un bâtiment de soutien
« Jules » afin d’optimiser l’entrainement de son personnel navigant aux missions de treuillage et de soutien à la plongée. Ce bateau est armé par un équipage de l’Ecole navale.
2018 / le retrait de l’Alouette III-316 (2019) nécessite le transfert d’une partie de la formation des élèves pilotes sur un nouvel hélicoptère. Quatre Dauphins N3 rejoignent
l’ESHE/22S.
2020 devrait voir le retrait du service actif du Lynx et la mise en sommeil de la flottille 34F. Pas pour longtemps puisque cette dernière devrait reprendre les armes de la vénérable 22S dès
2021. La transformation de la composante se poursuivra encore dans les prochaines années pour atteindre le format final dans le début des années 2030 mélangeant Caïman Marine, Guépard (nom
récemment donnés aux futurs HIL=hélicoptères interarmées légers) et de drones.
Missions
Missions de service public et d’intervention (assistance aux usagers de la mer) au profit du préfet maritime.
Missions de soutien à la dissuasion
Missions de soutien technique et logistique aux opérations effectués par les aéronefs des flottilles 33F et 34F et escadrille ESHE/22S affectés sur la base ou embarqués sur les bâtiments ;
en métropole comme en outre-mer.
Missions de formation et entraînement du personnel de l'Aéronautique navale
Missions de sélection des pilotes de l’aéronautique navale
Flottille 33F
Flottille 34F
Escadrille 22S / ESHE
École de Spécialisation sur Hélicoptères Embarqués
EIP/50S
École d'Initiation au Pilotage
CESSAN
Centre d'Entraînement à la Survie et au Sauvetage de l'Aéronautique Navale
Bassin de 1500 m3 équipé de 5 simulateurs
(cabines immergeables et modulables, traînage parachute,
arrivée à l’eau sous voile, treuillage et d’environnement, effets sonores et visuels, vent, pluie…) pour former à la survie en mer.